"L'amendement sur l'exonération de la taxation de la plus-value sur la vente de la résidence principale, est une bonne décision pour prévenir des abus. Cette mesure vise en particulier les personnes qui achètent uniquement dans l'objectif de revendre après une courte période, généralement moins de deux ans, pour réaliser un bénéfice sur la plus-value du bien. D'après nos analyses, cela ne concerne cependant qu'une faible proportion des transactions actuellement. En revanche, la durée minimale de cinq ans fixée par l'amendement ne doit pas pénaliser les propriétaires confrontés à des besoins nouveaux ou imprévus. Bien que l'amendement prévoit des exceptions comme une hospitalisation de longue durée, un divorce ou encore l'entrée en EHPAD, il existe de nombreuses autres raisons qui peuvent nécessiter un déménagement. Et parfois il n'est pas possible d'attendre cinq ans pour partir. La naissance d'un enfant par exemple peut nécessiter de trouver un lieu de vie plus grand si le logement actuel ne suffit pas. Cependant, dans certaines grandes métropoles françaises, les prix au mètre élevés et les coûts de la propriété (frais de notaire, taxe foncière, assurance emprunteur...) peuvent complexifier le rachat d'un bien adapté à ces nouveaux besoins. La capacité d'emprunt des acquéreurs peut en effet ne pas suffire à assumer des mensualités plus importantes. Ils devront alors se tourner vers la location car louer un logement plus grand reste plus accessible que d'acheter dans certaines grandes villes, mais dans ce cas ils se verront taxés sur leur plus-value parce qu'ils ne peuvent pas réaliser une nouvelle acquisition. Enfin, cet amendement ne doit pas freiner les mesures de transition écologique. L' achat d'un bien immobilier, notamment dans l'ancien, est souvent suivi de rénovations. Cela contribue à moderniser le parc immobilier et à le rendre plus durable. Bien que l'État soutienne ces initiatives grâce à des aides publiques, telles que les subventions pour la rénovation énergétique, l'effort principal reste à la charge des propriétaires. Ce mécanisme favorise souvent la création d'une plus-value car il tend à rendre plus confortable et esthétique un bien qui ne répond plus aux standards actuels. Il serait donc regrettable que cet amendement vienne défavoriser cette pratique et ralentir l'amélioration énergétique de certains biens. Chez Kyka, on observe que nos clients propriétaires n'ont pas les mêmes envies et besoins quand il s'agit de leur résidence principale. Un tiers de nos acheteurs, entre 30 et 50 ans, envisagent leur achat immobilier plutôt à court ou moyen terme. Cette tendance est d'autant plus marquée chez nos jeunes acquéreurs qui réalisent leur premier achat immobilier." |